EPISODE
16
LES
NOUVEAUX INQUISITEURS
(page
3)
écrit
par :
Aurélien
Capel
SCENE 14 : réception des Bouleris
Bette
et Olivia sont près du buffet et discutent.
BETTE
: Je m'ennuie.
OLIVIA
: Et moi donc, quelle horreur ce gala! Et puis ce n'est pas parce qu'il
est organisé en faveur des enfants qui meurent de faim qu'ils devaient
pour autant lésiner sur les amuses-gueules.
BETTE
: Tiens, voilà notre charmante hôtesse.
Elizabeth
se dirige vers elles.
ELIZABETH
: Allez, amusez-vous les filles. Une petite coupe de champagne Olivia?
Olivia
lui lance un regard noir.
OLIVIA
: Non merci.
ELIZABETH
: Oops, excuse-moi ma chérie, ce que je peux être maladroite
parfois. ( en pensée ) Ca c'est pour la remarque
de
tout à l'heure.
BETTE
: Toi aussi fais attention, les petites bulles ne sont pas recommandées
pour le collagène et le silicone, elles augmentent la pression et
risquent de tout faire éclater.
Olivia
ne peut réprimer un rire.
OLIVIA
: Allons Bette, Lizzie n'est pas une poupée gonflable tout de même.
BETTE
: C'est sûr, on n'a pas besoin de la gonfler pour parvenir à
ses fins.
ELIZABETH
( faisant semblant de rire ) : J'adore ton sens de l'humour ma chère.
En tout cas, ta fille a l'air de bien s'amuser. C'est touchant de naïveté
ces petites provinciales qui découvrent le monde.
OLIVIA
: En tout cas, cette innocence semble également fasciner le fiancé
de ta fille, il n'arrête pas de la fixer depuis qu'elle est arrivée.
ELIZABETH
( scandalisée ) : Quoi?
Elle
se retourne et aperçoit Emily danser avec un beau jeune homme du
même âge qu'elle.
BETTE
: Quel joli couple!
ELIZABETH
: Oh ma pauvre Mindy.
Elle
se précipite vers son laideron de fille qui semble sur le point
de piquer une crise de nerfs. Olivia et Bette éclatent de rire,
tandis qu'Emily remercie son cavalier et va les voir.
EMILY
: Eh bien, ça a l'air d'aller mieux.
OLIVIA
: Oui, il faut bien se détendre un peu dans ces réceptions
guindées.
BETTE
: Tu t'es fait un nouvel ami on dirait? Il est joli garçon dis-moi.
EMILY
: Tom? C'est un abruti de première, il n'a pas arrêté
de me parler de sa galerie d'art à Los Angeles.
OLIVIA
( en pensée ) : Ouf, la place de Sean n'est pas encore prise.
BETTE
( en pensée ) : Zut, c'est loupé.
EMILY
: Je crois que je ne vais pas faire long feu.
BETTE
: Moi non plus, j'ai une réunion au Sentinel, pour l'élection
du nouveau rédacteur en chef.
OLIVIA
: Tu es sur les rangs?
BETTE
: Ca va pas? Je ne veux pas finir sur les rotules à chaque fin de
journée.
EMILY
: Tu m'as dit que de toute façon il n'y aurait pas de suspense cette
année, le poste sera donné à Vanessa non?
OLIVIA
: Vanessa Hart? Elle a fait son petit bonhomme de chemin on dirait.
BETTE
: C'est la seule candidate, mais bon, il faut quand même aller voter,
pour la forme.
EMILY
: Je t'accompagne.
OLIVIA
: Au moins, tu as une excuse pour échapper à ce calvaire.
BETTE
: Bon, j'y vais. Quant à toi ma petite Livia, suis les conseils
de la reine de la nuit : serre, serre et serre.
EMILY
: Maman, arrête de jouer les obsédées.
BETTE
: Mais je ne joue pas mon ange.
OLIVIA
: Pff, n'importe quoi.
BETTE
: Ciao bella.
Bette
et Emily vont rechercher leur manteau.
EMILY
: Maman, si tu savais ce que j'en ai marre, je n'arrête pas de me
faire draguer en ce moment.
BETTE
: Et tu t'en plains? Mon Dieu, ils ont du faire une erreur de bébé
à la clinique.
EMILY
: C'est gênant quand même, je ne demande rien moi.
BETTE
: Si ce sont tous des décérébrés comme ce Tom,
effectivement.
EMILY
: Non, loin de là. Tiens, il y a quelques jours, c'était
au tour de Leo de s'y mettre. Bon, il avait un peu bu mais quand même.
BETTE
: Leo Deschanel?
EMILY
: Ben oui, pas le Leo de Melrose Place. Mon futur beau-frère en
train de me faire des avances, je te raconte pas le cauchemar.
BETTE
( en pensée ) : Le cauchemar? Le rêve plutôt. La grande
Bette va réendosser son arc de Cupidon.
SCENE 15 : cellule où est enfermé Antonio
Milan
est assis en face d'Antonio, qui est plongé dans un profond sommeil.
Il semble à bout de forces et est en sueur.
MILAN
: Le plus dur est fait, il est conditionné à présent.
Il ne reste plus qu'à...
Mais
la porte du cachot s'ouvre avec force sur Monseigneur Sherwood.
MGR.
SHERWOOD : Quelle catastrophe! Annulez tout, frère Milan.
FRERE
MILAN : Annuler? Mais pourquoi?
MGR.
SHERWOOD : La providence semble être venue au secours du père
Antonio, sous la forme de son frère.
FRERE
MILAN : Je ne comprends pas.
MGR.
SHERWOOD : Frère Jonas vient d'apercevoir Ricardo Torres, le frère
d'Antonio, sur le chemin qui mène au monastère. Il n'est
pas seul dans sa voiture. Il va certainement vouloir voir Antonio. Qu'allons-nous
faire? Après tout, peut-être que notre Seigneur ne voulait
pas de ce châtiment.
FRERE
MILAN : Quoi? Vous pensez vraiment que le Tout Puissant pardonne aux prêtres
fornicateurs aussi facilement? Non, croyez-moi, Dieu a tout prévu.
Que Jonas aille accueillir ces intrus, je me charge d'Antonio.
MGR.
SHERWOOD : Etes-vous sur?
FRERE
MILAN ( prenant une éponge dans un seau posé à côté
de lui et nettoyant les plaies d'Antonio ) : Vous ai-je déjà
fait faux bond, votre éminence?
SCENE 16 : entrée du monastère
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Paula
et Ricardo sont en pleine discussion avec Jonas. Le ton monte.
RICARDO : Puisque je vous dis que je veux parler à mon frère, et maintenant. FRERE JONAS : Et moi je vous dis que c'est impossible, le père Antonio est en pleine séance de méditation, il ne peut être dérangé. Et je vous rappelle que pendant les retraites, les visites sont formellement interdites par le règlement, sauf cas d'extrême urgence. PAULA : On ferait peut-être mieux de repartir Ricardo. RICARDO : Il en est hors de question. J'ai la nette impression qu'on nous cache quelque chose. FRERE JONAS : C'est de la folie, quel intérêt aurais-je à vous mentir? Vous êtes dans un monastère ici, pas au Far-West. PAULA : Pouvez-vous au moins aller avertir Antonio de notre présence? FRERE JONAS : C'est déjà fait, et le père connaît les régles, il n'a pas l'intention... A ce moment arrive Monseigneur Sherwood. MGR. SHERWOOD : C'est bien toi Ricardo, je t'avais reconnu de loin. RICARDO : Monseigneur, que faites-vous là? MGR. SHERWOOD : J'ai l'impression d'avoir en face de moi l'impétueux garnement à qui j'ai donné la confirmation. RICARDO : Vous vous souvenez de ça? MGR. SHERWOOD : Bien sûr, je me souviens de tous les paroissiens à qui j'ai donné les sacrements. J'étais justement venu rendre visite à ton frère. Tu veux le voir c'est ça? RICARDO : Oui, mais certaines personnes semblent tout faire pour m'en empêcher. FRERE JONAS : Grrr. MGR. SHERWOOD : Tu vas être exaucé, le voilà justement qui arrive. Tu vas pouvoir lui parler, mais quelques minutes seulement. C'est bien parce que c'est toi. RICARDO : Merci Monseigneur. FRERE JONAS : Mais Eminence... MGR. SHERWOOD ( chuchotant ) : Tais-toi. Antonio arrive aux côtés de Milan. FRERE MILAN ( en pensée ) : Faites que ça marche. RICARDO : Ca va Antonio? PAULA ( chuchotant ) : Il se tient bizzarrement. ANTONIO : Ricardo, Dieu soit loué tu es venu. MGR. SHERWOOD ( en pensée ) : Nous sommes cuits. Il regarde Milan et Jonas avec une panique non dissimulée. |
SCENE 17 : réception des Bouleris
Olivia
rejoint John qui parle à des invités.
JOHN
: Olivia, j'espère que le gala te plait.
OLIVIA
: C'est une réussite, comme d'habitude. Mais je suis désolée,
je dois y aller.
JOHN
: Oh, quel dommage.
OLIVIA
: Oui, je dois aller dîner chez Caitlin avec Trey, donc le temps
de le préparer...
JOHN
: Je comprends. Prends soin de toi, de toute façon je te rappelle
pour t'inviter à dîner un de ces jours.
OLIVIA
: Entendu. Merci encore pour tout.
Elle
se dirige vers la sortie mais quelqu'un l'interpelle.
UN
HOMME : Olivia?
Olivia
se retourne et marque sa surprise.
OLIVIA
: Stanley? Mais qu'est-ce que tu fais ici?
SCENE 18 : entrée du monastère
RICARDO
: Antonio, tu es tout pâle. Qu'est-ce qui se passe ici?
Milan
fait mine de partir mais se place en réalité derrière
Paula et Ricardo pour avoir Antonio dans sa ligne de mire. Il regarde ce
dernier avec concentration.
ANTONIO
( soudain troublé ) : Tout va bien Ricardo.
PAULA
: Ta mère s'inquiétait pour toi.
ANTONIO
( le regard vide ) : Il n'y a aucune raison voyons.
MGR.
SHERWOOD ( en pensée ) : Bravo Milan.
RICARDO
: Tu avais l'air soulagé de me voir, comme si quelque chose te préoccuppait.
ANTONIO
: Tu sais bien ce qui me préoccuppe en ce moment Ric, tu le sais
mieux que quiconque. Mais cette retraite me
fait
énormément de bien et m'aide à y voir plus clair.
D'ailleurs, tu ne devrais pas être ici. Je suis très heureux
que tu t'inquiètes pour moi, c'est pour ça que je suis soulagé
de voir que tout est redevenu comme avant entre nous.
Milan
est en fait en train d'hypnotiser Antonio, qui semble entièrement
sous sa domination, mais Paula et Ricardo ne s'en rendent pas compte.
MGR.
SHERWOOD : Bien Antonio, il serait peut-être temps de retourner à
votre méditation.
ANTONIO
: Bien sûr Monseigneur.
RICARDO
( intrigué ) : Bon...si tout va bien, il ne nous reste qu'à
partir. Tu sais comment est Maman, j'ai ecnore cru à toutes ses
sornettes.
ANTONIO
: Embrasse-la pour moi et rassure-la surtout.
RICARDO
: D'accord. Au revoir petit frère.
PAULA
: Au revoir Antonio.
Milan
rejoint Antonio et l'accompagne loin de Paula et de Ricardo.
MGR.
SHERWOOD : Tu reverras bientôt ton frère Ricardo, sa retraite
se termine ces jours-ci. Nous sommes extrêmement
contents
du travail qu'il a entrepris sur soi. Tu verras, tous vos soucis seront
envolés à son retour.
RICARDO
: Merci Monseigneur, et au revoir.
Paula
et Ricardo sortent.
MGR.
SHERWOOD : Oh oui, le retour d'Antonio à Sunset Beach rétablira
le Bien là où le Mal a tout détruit.
SCENE 19 : un couloir du monastère
Milan
marche en tenant Antonio par le bras.
MILAN
: Il était moins une, heureusement que son esprit était entièrement
à ma merci. Je sens que vous serez très facile à diriger,
mon père.
ANTONIO
: C'est ce que vous croyez.
Il
dégage vivement son bras et donne un coup de poing à Milan
avant de s'enfuir à toutes jambes.
MILAN
( se remettant et hurlant ) : Alerte, le père Antonio tente de s'échapper.
Il
court après ce dernier.
SCENE 20 : cellule de Gregory
TESS
( ne sachant que répondre ) : Gregory, ce n'est pas ce que...
Mais
elle n'a pas le temps de répondre que Stan arrive précipitamment.
STAN
( essoufflé ) : M. Richards, M. Richards...
GREGORY
: Allons bon, qu'est-ce qui vous arrive encore?
TESS
( en pensée ) : Pour une fois que ce gros plein de soupe arrive
au bon moment.
STAN
: Alex Mitchum se diriger vers votre cellule, un de mes collègues
l'a faite entrer sans que je sois averti. Je viens de la voir dans le couloir.
GREGORY
( furieux ) : Espèce de minable, je vous paie justement pour filtrer
les visites et vous n'en êtes même pas capable. ( s'adressant
à Tess ) Il ne faut absolument pas qu'elle te voie ici. Cache-toi!
TESS
: Mais où veux-tu que je me cache, tu vois bien que cette cellule
est minuscule.
STAN
: Attention, elle arrive.
GREGORY
: Je ne sais pas moi, fous-toi sous le lit.
TESS
: Même un enfant ne pourrait pas s'y glisser.
Gregory,
paniqué, semble perdre ses moyens tandis qu'on entend les pas d'Alex
qui se rapprochent.
SCENE 21 : le Java Web
Sara
est assise devant un ordinateur en train de boire un café.
SARA
: Voyons voir ce qu'on trouve sur Internet à propos de Rae.
Elle
fait défiler les sites et s'arrête un instant.
SARA
( très intéressée ) : Ca alors. Enfin un début
de piste pour vous coincer, Madame Wei Lee Trang.
FIN DE L'EPISODE
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